Sur la trace des (20) ... cartes postales sonores

vendredi 1er juillet 2022, par Dumont

Un support sonore méconnu mais très original

Ces cartes sonores furent utilisées dans les années soixante de façon très marginale. Elles sont "classifiées" en tant que « picture-discs », terme employé dans le milieu des amateurs de microsillons pour un disque transparent dans lequel une image est incluse.

Ce qui est étonnant c’est l’oubli dans lequel elles sont tombées.
Certains collectionneurs de cartes postales chevronnés ignorent même leur existence. L’avantage pour les rares amateurs qui s’intéressent à elles c’est que les prix de vente sont souvent assez bas. L’inconvénient majeur est qu’elles sont assez difficiles à dénicher. On peut les acquérir à des prix allant de 20 centimes d’euro pièce sur un petit vide-greniers de quartier à 10 euros chez certains brocanteurs professionnels. Comme pour les cartes postales « classiques » le prix peut évidemment fluctuer en fonction du sujet de la photo.

Les rares collectionneurs qui s’y intéressent les nomment « Phonoscopes ». Mais en fait il ne s’agit que d’une marque qui représente à elle seule une grande partie de ces curiosités sonores dont je continue de raffoler. Il n’y a toutefois pas que des « Phonoscopes » sur ce « marché ». D’autres marques, bien plus confidentielles, se nommaient Discoflex, Mexisonor, Punch, Photochrom, Musicarte, et Secitem.

Le format approximatif le plus pratiqué de ces cartes est de 187 mm de largeur et 147 mm de hauteur. C’est celui de Phonoscope mais même cette marque pratique des formats différents. Elles sont donc toutes plus grandes que les cartes postales standards, vu les contraintes liées à la lecture par les électrophones, ce qui permet de les repérer plus facilement. Le trou central peut attirer l’œil du chineur. Les gravures ne sont souvent pas évidentes à voir suivant la lumière ambiante et la couleur de fond. Elles sont bien entendu uniquement sur le côté « photo » histoire de ne pas gêner l’écriture.

Quasiment presque toutes ces cartes se dénichent vierges de toute mention ou affranchissement. Je suppose que les acheteurs de ces souvenirs touristiques les gardaient pour leur écoute personnelle. Pas question de les « gaspiller » en les envoyant, de plus économiques cartes postales « normales » suffiront bien ! Les disques étaient un objet pas si répandu que cela, ainsi même beaucoup de flexidiscs (disques souples publicitaires) ont été pieusement conservés à l’époque, ce qui permet d’en retrouver beaucoup.

On peux remarquer que beaucoup de cartes postales sonores sont estampillées BIEM. Il s’agit du Bureau International de l’Édition Mécanique, qui est l’organisme contrôlant les droits de reproduction à l’échelle internationale. A partir de 1971 la gestion pour la France a été attribuée à la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique).

 Balade dans les cartes postales sonores

*** Serge GALES ***

[Note de la rédaction : Si vous collectionnez les disques vinyle et êtes nostalgiques des années soixante comme Serge, allez visiter son site ! http://www.vinylmaniaque.com/ ]

Pour aller plus loin

Teppaz, les années yéyé !
Techneekolor
Collection Kangourou
Une carte postale sonore de la MMP