La carte postale de reportage (22) : Missions O.M.I. en Sud Afrique
jeudi 1er décembre 2022, par
Cet article est la suite de l’article "sur les traces des ... Oblats de Marie Immaculée".
En 1852 la Congrégation de la Propagande, après s’être adressée sans succès aux pères Jésuites et aux missionnaires du Sacré-Coeur, offrait aux Oblats de Marie-Immaculée (O.M.I.) un vicariat apostolique à créer dans la colonie britannique du Natal et dans une large partie de l’Afrique australe.
La Sacrée Congrégation de la Propagande (désignée, depuis le concile Vatican II, sous le nom de Sacré Congrégation pour l’évangélisation des peuples), fondée en 1662, est chargée de diriger les missions catholiques dans toutes les partie du monde. Historiquement elle est née pour remplacer l’ancien système qui devenait de plus en plus un instrument politique dans la main des puissance colonisatrice. Aussi un des premier but de la nouvelle Congrégation fut d’établir une séparation nette et définitive entre les activités missionnaires et la politique, entre l’Église et le colonialisme. Mais des relents de l’ancien système subsistaient encore au début des missions des O.M.I. .
Les Zoulous à qui ils vinrent pour annoncer l’Évangile étaient un peuple fort et fier qui n’acceptait pas ce que les missionnaires prêchaient parce que ce n’était pas ce dont il avait besoin spirituellement. Les Zoulous étaient aussi habitués à vaincre dans les guerres et la violence faisait partie de leur culture de survivance dans leur milieu traditionnel. Le peuple qu’ils venaient évangéliser devait nécessairement être toujours en mouvement à cause de la violence de leur société.
Ceux-ci semblaient contents d’avoir les missionnaires parmi eux, mais il était clair que leur intention de demeurer païens ne changeait pas pour ne pas modifier leur culture et leurs coutumes.
Après l’échec de 3 missions successives, les O.M.I. demandèrent en 1862 l’autorisation au roi Moshoeshoe de pouvoir ouvrir une mission au Basutoland.
Le roi qui était beaucoup plus clairvoyant que ses voisins avait déjà demandé, en 1933, à des missionnaires protestants de venir pour l’aider à développer son royaume et le conseiller pour les relations avec les blancs. Ils lui permirent d’unifier les tribus de son royaume en créant de nombreuses écoles pour utiliser une langue commune à tous. Pourtant, il accepta de recevoir l’aide des missionnaires catholiques car peut-être les missionnaires protestants s’étaient trop engagés politiquement.
Il réussit à sortir vainqueur, en dépit des pertes de territoires, des guerres contre les Boers, contre les Zoulous et même contre les britanniques. Ce qui ne l’empêcha pas d’en appeler à l’assistance de la Grande Bretagne et d’accepter de placer sa nation sous le protectorat de cette puissance coloniale. C’est le protectorat du Basutoland, qui permettra à ses descendants, presque un siècle plus tard, en 1966, de créer un état indépendant enclavé dans l’Afrique du Sud, le Lesotho.
Grâce aux succès et à l’expérience acquise au Basutoland les missionnaires O.M.I. purent retourner au Natal pour évangéliser les Zoulous.
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