Sur les traces des (6) ... étrennes.
vendredi 15 janvier 2021, par
La coutume des étrennes remonte à l’antiquité. En début d’année, les romains offraient à leurs magistrats des bouquets de verveine, des dattes ou des figues. Les celtes offraient du gui. Il faut signaler qu’à cette époque le début de l’année ne coïncidait pas avec notre 1er janvier.
Puis, avec l’époque moderne, les étrennes se transformèrent en argent pour remercier non plus les magistrats mais les personnes modestes qui rendaient bénévolement des services en plus de leur travail habituel.
Le 29 novembre 1789, l’Assemblée nationale constituante, considérant qu’il s’agissait d’une forme de corruption, décida de supprimer les étrennes reçues par les agents de l’État.
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Mais cette coutume perdurera jusqu’à notre époque jusqu’à devenir, dans certain cas, une forme de chantage où le « généreux donateur » se voit obligé de donner des étrennes d’un montant appréciable sous peine de récriminations ou de sanctions consistant à ne pas faire le travail de manière satisfaisante.
Les étrennes sont alors ressenties comme un impôt obligatoire et les éditeurs de cartes postales n’hésitent pas à se moquer de ces sangsues.
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Pour pouvoir demander des étrennes, certaines professions ont eu l’idée de vendre, à un prix laissé à l’appréciation du « généreux donateur », des cartes postales ou des calendriers.
Certaines villes comme Paris ou Lyon ont interdit les étrennes pour les fonctionnaires municipaux ou les employés de sociétés privées tels que les égoutiers ou les éboueurs.